L'Open VLD

Flandreinfo.be a demandé aux 8 principaux partis politiques en Flandre de se présenter à un public étranger. Nous voulions également savoir quelle est leur vision de l'Union et quelles sont leurs priorités en Europe. Voici la réponse des libéraux et démocrates flamands de l'Open VLD.

Comment présenteriez-vous votre parti à un public étranger ?

Open VLD est le parti des libéraux et démocrates flamands. Partant de l’aspiration à une société ouverte, nous souhaitons que chaque personne puisse obtenir toutes les chances possibles de construire sa vie de façon indépendante. Il ne s’agit pas de se réaliser aux dépends des autres, mais de pouvoir contribuer librement et de façon responsable à une société ouverte.

Une société ouverte ne considère pas seulement l’être humain comme faisant partie d’un groupe, mais en premier lieu comme une personne, qui possède sa propre identité et un droit inaliénable à l’autodétermination. La politique doit pleinement en tenir compte.

Depuis 1999 l’Open VLD est représenté à tous les niveaux politiques en Belgique, c’est-à-dire au niveau fédéral et au niveau régional - flamand. Depuis lors, et sous la conduite du Premier ministre libéral Guy Verhofstadt, le pays s’est doté de l’une des législations les plus progressistes en matière de droits éthiques fondamentaux. Mais on a aussi enfin commencé à réduire notre importante pression fiscale. Ceci a fourni l’oxygène nécessaire à notre économie et donc généré aussi des effets de récupération.

De cette façon, notre pays est parvenu à réaliser, entre 1999 et 2007, huit exercices budgétaires en équilibre. Nous avons également conclu un pacte important pour nous préparer à l’évolution démographique - à savoir le vieillissement de la population.

En Flandre, l’Open VLD s’est révélé au cours de la décennie écoulée un pilier de la politique régionale. Partant de rien, nous avons rapidement mis sur pied une politique de citoyennisation réfléchie et appréciée, et veillé à ce que davantage de gens qu’auparavant puissent louer ou acheter un logement de qualité à un prix abordable.

Notre ministre des Finances et du Budget a fait de la Flandre la seule région d’Europe exempte de dettes. Grâce à l’espace budgétaire ainsi libéré, de nombreuses charges ont pu être réduites. L’Open VLD avait également en main les compétences dans les domaines de l’Economie et des Entreprises. Nous avons réalisé des investissements qui doivent avant tout mener à un changement vers une économie durable, verte et innovatrice.

Ce palmarès a belle allure, mais n’autorise pas l’autosatisfaction. Certainement pas en ces temps de crise exceptionnelle qui traverse l’Europe. L’Open VLD veut donc poursuivre son travail, et compte pour cela sur davantage d’Europe, là où d’autres commettent actuellement l’erreur de vouloir se replier sur eux-mêmes.

Quelle vision de l’Europe a votre parti ? Quelles sont ses priorités en Europe ?

Open VLD est le parti le plus pro-Européen en Flandre. Depuis son lancement en 1958, le projet européen a permis la paix et une augmentation exponentielle du bien-être sur le continent. L’entrée dans l’Union européenne de pays d’Europe de l’Est et l’introduction d’une monnaie unique ont également démontré l’unicité du projet européen. Uni dans la diversité, voilà la force de l’Europe.

Mais l’Union européenne se situe actuellement à un moment crucial. C’est justement maintenant que le doute se fait sentir et que les intérêts nationaux commencent de plus en plus souvent à primer à nouveau sur des pas courageux en faveur d’une plus grande intégration et du maintien de négociations avec de nouveaux candidats à l’adhésion à l’Union.

C’est pourtant justement dans « davantage d’Europe » que se trouve la solution. Seule une Europe unanime peut adopter une attitude énergique et proposer des solutions aux nombreux défis de ce siècle. La crise économique et financière actuelle révèle d’autant plus péniblement à quel point les 27 Etats membres réagissent de façon dispersée et comment ceci constitue une menace pour l’avenir du citoyen européen.

Les efforts réalisés par les Etats-Unis d’Amérique représentent actuellement environ 2.000 euros par habitant. Si l’on additionne tous les plans de relance nationaux en Europe, on arrive à un montant de 500 euros par habitant. Nous risquons de rester à la traîne.

C’est la raison pour laquelle Guy Verhofstadt, tête de liste de l’Open VLD pour les élections européennes, a écrit un livre dans lequel il indique le chemin pour sortir de la crise et montre comment l’Europe peut en prendre l’initiative.

Tout d’abord, il ne peut y avoir de rétablissement sans une guérison. Il importe donc d’abord de guérir le secteur bancaire européen. Ceci est possible si l’on crée un seul régulateur financier européen pour que le contrôle sur les produits financiers soit enfin adapté à ce siècle. Il faut également examiner de près le secteur et recapitaliser. Une « bad bank » européenne devrait prendre à son compte les produits toxiques.

L’étape suivante serait un véritable plan d’action et d’investissement au niveau européen, en vue d’une nouvelle économie européenne transsectorielle. Ce plan, dont le coût se chiffrerait à 1.000 milliards d’euros, peut être financé par la création d’un véritable euromarché d’obligations, comme cela existe déjà de longue date aux Etats-Unis.

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