Le CPAS d’Anvers traque les "profiteurs" sur Facebook

Le Centre public d’action sociale (CPAS) d’Anvers a décidé d’investir les réseaux sociaux afin de déceler les abus. Les employés du CPAS ont désormais pour tâche de contrôler les profils Facebook et Twitter de toute personne qui bénéficie d’une allocation ou d’une autre forme de soutien financier. Les "profiteurs" se verront privés d’aide sociale.
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"Demander aujourd’hui une allocation, et annoncer le lendemain sur Facebook qu’on part deux mois en avion dans son pays d’origine ? On doit mettre un terme à ça", a déclaré la présidente du CPAS, Liesbeth Homans (N-VA) dans les colonnes du quotidien Het Laatste Nieuws. A ses yeux, cet exemple est loin d'être un cas isolé.

Le bras droit de Bart De Wever à la ville d’Anvers a annoncé que ce genre de screening se déroulera désormais systématiquement. Les profils Facebook ou Twitter de tous les clients qui demandent un soutien financier seront donc contrôlés.

Anvers lance ainsi une nouvelle forme d’enquête visant à sanctionner les personnes qui profitent du système. "Certaines personnes méritent davantage de pouvoir profiter de cet argent", estime Liesbeth Homans (photo), qui ajoute que l’objectif de cette mesure n’est pas d’épargner.

Outre l’utilisation des médias sociaux, le CPAS d’Anvers va également engager un médecin indépendant qui devra détecter d’autres sortes d’abus. "Nous voyons souvent des personnes brandissant leur attestation médicale pour justifier leur absence au cour de néerlandais", indique encore la présidente du Centre, faisant référence aux cours obligatoires dans le cadre du programme d’intégration.

Reste à savoir si ces nouvelles mesures annoncées dans la métropole ne vont pas à l’encontre de la protection des données personnelles et de la vie privée.

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