Liaison ferroviaire entre Anvers et la Chine

Le port anversois lance un projet pilote de liaison directe par le rail avec la ville de Chongqing, située au centre de la Chine. Plusieurs sociétés ferroviaires participent au projet. Les marchandises pourront ainsi être acheminées vers l’Asie deux fois plus vite qu’en bateau, indique l’échevin du Port anversois, Marc Van Peel (CD&V).

Après la côte est, c’est le centre de la Chine qui connait actuellement un développement rapide, et le port d’Anvers ne veut pas rater cette opportunité. Il participe ainsi à un nouveau projet de développement d’une liaison ferroviaire directe avec le centre de la Chine, et plus précisément avec la ville de Chongqing. L’agglomération de cette dernière compte 32 millions d’habitants.

Concrètement, divers chargements seront combinés à Anvers et acheminés via le rail vers la Chine. Un transport identique prendra son départ en sens inverse en Chine.

La liaison directe est en fait le prolongement des liaisons ferroviaires déjà existantes avec l’Allemagne, et au-delà de cela vers l’Europe de l’est. Trois sociétés de chemins de fer collaborent au projet. Pour la Belgique, il ne s’agit pas de la SNCB mais de la société suisse Hupac (photo).

Selon l’échevin du Port anversois, Marc Van Peel, ce n’est pas surprenant étant donné que Hupac est le deuxième plus grand opérateur dans le port d’Anvers, après la Société nationale des chemins de fer belges. La société suisse possède en outre déjà une partie de la liaison ferroviaire vers l’Allemagne et l’Ukraine.

Anvers - Chongqing en 20 jours

Les rails sur l’ensemble de la liaison directe Anvers - Chongqing ne sont pas partout de largeur identique. Les marchandises devront donc être changées de train par endroit. Mais selon Marc Van Peel (photo), la nouvelle liaison directe représentera tout de même un gain de temps considérable par rapport au transport maritime des marchandises.

« La liaison ferroviaire prendra pratiquement la moitié du temps de la liaison maritime. Avec le bateau, on fait tout de même facilement route pendant 40 jours. Et ce n’est là que le temps nécessaire entre Anvers et la côte est de la Chine. Il faut encore y ajouter le transport vers l’intérieur de la Chine, par voies d’eau ou par camions. Avec le train, le voyage durera entre 20 et 25 jours ».

Ce projet pilote, limité pour l’instant à une partie du transport des marchandises, s’inscrit dans les plans du port anversois, qui souhaite devenir non seulement une plaque tournante maritime mais également continentale.

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