La cloche de l’école retentit à nouveau
Tout le monde connaît bien ce sentiment propre au 1er septembre : fini de veiller plus tard, fini également les jeux insouciants, fini l’ennui ! On sent poindre une certaine mélancolie au sortir des grandes vacances, mais en même temps c’est l’agitation. Est-ce que les nouveaux professeurs, la nouvelle classe , éventuellement la nouvelle école et la nouvelle orientation répondront aux attentes ?
Le 1er septembre n’est pas une journée agitée uniquement pour les enfants, elle l’est également pour les 150.000 professeurs qui remettent le couvert. Beaucoup d’entre eux s’affairent à la préparation de la nouvelle année scolaire depuis plusieurs jours, voire parfois semaines. Et puis, il y a aussi les parents. Certains poussent un soupir de soulagement à l’entame de cette année scolaire, d’autres laisseront s’échapper une petite larme à l’occasion du premier jour d’école de leur fils ou de leur fille.
Tradition oblige, le ministre flamand de l’Enseignement Pascal Smet (SP.A) vit lui aussi un premier jour d’école bien occupé. Il va enchaîner les visites d’écoles. Au programme : Stadspoort à Gand, l’Athénée royal à Vilvorde, Ter Bank à Heverlee et De Kleine Muze à Borgerhout.
Une année scolaire pleine de défis
Le ministre devra cette année relever plusieurs défis. Dans toutes les écoles, le nombre d’élèves est en augmentation, mais c’est surtout le nombre d’enfants en maternelle qui a fortement augmenté, et cette tendance n’ira pas en s’améliorant durant les années à venir en raison de la hausse constatée de la natalité. Le besoin croissant en enseignants et en écoles va donc se faire fortement sentir. Pour la construction de nouveaux établissements, la Flandre va devoir attirer de nouveaux investisseurs privés.
Selon les journaux du groupe Corelio, dans les dix années à venir, l’enseignement flamand aura besoin de 50.000 professeurs supplémentaires. Sans cela, d’ici 2020, il manquera de 20.000 enseignants. Pour la prochaine année scolaire, on pourra déjà engager 1.300 instituteurs et institutrices dans l’enseignement fondamental. Le ministre Smet travaille à un plan qui doit rendre le métier d’enseignant plus attrayant et freiner le départ des jeunes enseignants. Ce plan devrait être prêt pour l’été prochain.
Mais d’autres projets ambitieux se trouvent également dans les starters. Parmi eux : la réforme de l’enseignement secondaire, la note sur les langues, l’attention à l’apprentissage et la rénovation de l’enseignement à temps partiel.
Le syndicat de l’enseignement chrétien s’inquiète de la faisabilité des plans du ministre Smet. Il se demande également s’ils sont tenables sur le plan financier. « Les plans sont importants, mais nous nous demandons si le gouvernement flamand dispose bien de l’argent pour mener tout cela à bien », indique Jos Van der Hoeven secrétaire général de la COC.