Nouvelle drogue meurtrière en Belgique

De nombreux médecins mettent la population en garde contre une nouvelle drogue dangereuse introduite dans notre pays. Définie par certains comme étant du speed contaminé, la substance peut mener à une surchauffe extrême du corps, qui peut s’avérer mortelle. La drogue, appelée 4-MA, aurait déjà causé le décès de plusieurs personnes.

La drogue en question est constituée d’une forme contaminée d’amphétamines ou de speed. Son effet stimulant incite de nombreux jeunes à en consommer durant leurs sorties nocturnes.

La drogue 4-MA agit toutefois plus lentement que le speed "classique", ce qui pousse les consommateurs à en absorber davantage, mais ses effets sont au moins aussi violents et les consommateurs peuvent avoir des poussées de fièvre allant jusqu'à 45°.

Originaire de Chine ou de Russie, cette substance toxique peut mener au décès de la personne qui en a consommé. Notre pays a ainsi enregistré plusieurs cas d’arrêt cardiaque à la suite de l’absorption de la poudre jaunâtre.

La méthylamphétamine serait présente sur le territoire belge depuis 2009. Le premier cas de décès aurait toutefois été enregistré en 2011. Face à l’ignorance du grand public des dangers de cette nouvelle drogue, les experts ont estimé qu’il était temps de mettre les gens en garde.

La problématique des "Legal Highs"

Interrogée hier à la Chambre sur la présence de cette nouvelle drogue, la ministre de la Santé Laurette Onkelinx a confirmé la circulation du speed contaminé en Belgique. Elle a par ailleurs mentionné le décès de cinq personnes après consommation de cette drogue.
Cette nouvelle substance est l'exemple type de la problématique relative au "Legal Highs" sur laquelle la Conférence interministérielle Drogues s'est penchée le 15 mai dernier, a encore indiqué la ministre.

Laurette Onkelinx a rappelé que cette Conférence a notamment décidé de mettre en place un cadre légal pénalisant la production et le commerce des "Legal highs". La 4-méthylamphétamine fait l'objet d'un projet d'arrêté royal en vue de la mettre sous contrôle. Celui-ci devrait être approuvé en Conseil des ministres dans le courant du mois de juin.

La Conférence a également décidé de développer une stratégie de prévention basée sur une information maximale envers les utilisateurs potentiels sur les risques pour la santé de ces substances.

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