Le rideau tombe définitivement sur Renault Vilvorde

Un groupe de 35 ouvriers et 7 employés était encore actif sur le site de l’usine brabançonne du constructeur automobile français, fermée en 1997. Les activités y ont pris fin ce lundi, après qu’un plan social ait été conclu entre direction et syndicats.

La fermeture en 1997 de l’usine du constructeur automobile français Renault à Vilvorde (Brabant flamand) avait entraîné la disparition de 3.100 des 3.500 emplois. Seuls 400 travailleurs avaient pu conserver leur emploi sur le site brabançon.

De nouveaux licenciements en 2009 avaient encore réduit l’équipe qui continuait à travailler à Vilvorde. Ces derniers mois, il ne restait plus que 42 travailleurs sur le site - 35 ouvriers et 7 employés - qui s’occupaient encore de l’examen et éventuellement de l’exécution de petites adaptations techniques sur des véhicules prêts à être livrés aux clients, par le biais de concessionnaires.

En février 2012, lors d’un conseil d’entreprise, la fin complète des activités à Vilvorde avait été annoncée. Direction et syndicats ont récemment conclu un accord relatif à un plan social en faveur des derniers 42 travailleurs de Renault Vilvorde. Ce plan social est en réalité une mise à jour de ce qui avait déjà été prévu en 1997 et en 2009 pour le personnel licencié.

Plusieurs ouvriers pourront ainsi bénéficier de la prépension. D’autres recevront une prime de fermeture. Une cellule de remise à l’emploi est également prévue, précise le délégué syndical Paul Corbeel (CSC).

Drame social

L'annonce de la fermeture de l'usine Renault à Vilvorde, en 1997, avec la disparition de 3.100 emplois avait fait l'effet d'une bombe à l'époque. Il s'agissait de l'une des plus grandes restructurations d'entreprise jamais vues en Belgique. Et surtout, le personnel n'en avait pas été informé avant que les médias ne soient mis au courant. 

Le site resta ensuite paralysé pendant des semaines par une grève des travailleurs, avant qu'un accord social puisse être trouvé. Le drame conduisit à la création de la "Loi Renault", qui stipule qu'un employeur qui veut fermer son entreprise ou pratiquer un licenciement collectif doit d'abord en informer le personnel et consulter les syndicats.

Lorsque la décision est réellement définitive, des négociations doivent ensuite être lancées pour la confection d'un plan d'accompagnement social des travailleurs qui perdent leur emploi.

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