L’avortement plus fréquent entre 20 et 35 ans

Selon le rapport annuel de la Commission nationale d’évaluation, chargée d’analyser l’application des dispositions relatives à l’interruption de grossesse, l’augmentation du nombre d’avortements entre 2010 et 2011 concerne avant tout les femmes âgées de 20 à 35 ans. Chez les adolescentes, les chiffres d’interruptions de grossesse sont d’ailleurs restés stables depuis 5 ans.

Près de 70% des femmes qui ont subi un avortement n’étaient pas mariées et ne l’avaient pas encore été. La moitié n’avaient pas eu d’enfants. Quelque 40% des patientes s’estimaient trop jeunes, étaient encore étudiantes, ou n’avaient pas envie d’avoir un enfant.

Pour 10% des femmes, leur choix d’interruption de grossesse a été déterminé par des problèmes relationnels. La plupart des avortements ont été demandés dans la Région de Bruxelles-Capitale, puis à Anvers et enfin en province du Hainaut.

A noter que près de la moitié des patientes n’avaient pas utilisé de moyen de contraception et se sont donc retrouvées enceintes. Une femme sur trois avortée n’avait pas utilisé la contraception de façon correcte.

Certaines femmes interrogées affirment qu’elles n’ont pas les moyens de financer leur contraception. Carine Francken des Centres néerlandophones d’avortement estime que pour certaines femmes le prix du stérilet ou de la pilule contraceptive est trop élevé. « Pour un petit groupe de femmes, il est meilleur marché de venir régulièrement se faire avorter que de faire placer un stérilet ou de prendre chaque jour la pilule ».

A l’heure actuelle, la pilule est gratuite pour les jeunes filles et femmes jusqu’à 21 ans. Certaines mutuelles l’offrent même gratuitement à toutes leurs affiliées, indépendamment de leur âge.