Un SMS pour prévenir les parents de "brosseurs"

Une école gantoise lance un projet-pilote pour lutter contre le nombre important d’élèves qui sèchent les cours (aussi familièrement appelés "brosseurs" en Belgique). L’an dernier, plus de 10% des écoliers gantois ont été absents de façon injustifiée pendant au moins 10 demi-journées. La ville de Gand (Flandre orientale) soutient le projet de l’établissement scolaire, qui préviendra les parents de l’absence de leur enfant via SMS ou message parlé sur leur GSM.

Le projet-pilote sera lancé d’ici peu dans l’école gantoise qui possède le plus grand nombre d’élèves qui ne se rendent pas aux cours. Il s’agit du Centre pour l’apprentissage et le travail, qui offre un enseignement professionnel à temps partiel.

Le "spijbelfoon" (qui peut se traduire en français par ‘téléphone pour signaler les brosseurs’) préviendra les parents de façon automatique, par SMS ou message parlé sur leur GSM, lorsque leurs enfants ne se sont pas présentés à l’école. Le projet est actuellement en phase de finalisation et devrait démarrer "aussi rapidement que possible".

Il s’agira donc d’un système automatisé, reposant sur les listes de présence établies dans l’établissement scolaire. Il permettra de gagner beaucoup de temps, étant donné que ce ne seront plus des membres du personnel de l’école qui devront eux-mêmes téléphoner aux parents concernés. Si l’expérience bénéficie d’une évaluation positive, elle devrait être étendue à d’autres écoles gantoises.

"Ce système peut certainement être utile", estime Evi Neven du Plan d’action contre les élèves qui sèchent les cours au ministère flamand de l’Enseignement. Elle était ce lundi matin l’invitée de l’émission radio "De Ochtend" à la VRT. "Il est important de réagir immédiatement à l’absence injustifiée d’élèves et de prévenir leurs parents. La prévention peut donner de bons résultats".

Evi Neven souligne que Gand n’est pas la seule ville flamande touchée par le phénomène. Dans toutes les villes principales de la Région "on travaille beaucoup pour lutter contre l’absence des élèves aux cours". Selon elle, la limite pour ce problème de comportement est une absence de 10 demi-journées sur une année scolaire. "Mais nous comptons de toute façon sur les écoles pour qu’elles cherchent dès le premier jour d’absence les causes du comportement de l’élève et des solutions à y apporter".

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