Pas de bracelet électronique pour Dutroux

Le tribunal d’application des peines de Bruxelles a rejeté ce lundi midi la demande de Marc Dutroux de pouvoir continuer à purger sa peine hors de prison, sous surveillance électronique. Le tribunal estime en effet que celui qui avait été condamné en 2004 à la perpétuité, pour enlèvements, viols et assassinats, ne présente aucune perspective de resocialisation.

La décision négative du tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles n’est vraiment pas une surprise. Marc Dutroux fait en effet figure d’ennemi public n°1 en Belgique et on estime qu’il y a de réels risques que le pédophile condamné à perpétuité récidive s’il était libéré.

La demande introduite le 4 février dernier par Dutroux de pouvoir purger sa peine à domicile, sous surveillance d’un bracelet électronique, a donc été rejetée par le TAP ce lundi midi. Le parquet et la direction de la prison de Nivelles (photo), où Dutroux séjourne actuellement, avaient déjà remis un avis négatif au tribunal.

Ce dernier a pour sa part estimé que Marc Dutroux ne possédait aucune perspective de resocialisation. Il n’a d’ailleurs présenté aucun plan concret de réinsertion sociale au tribunal.

L’homme qui a écopé en 2004 de la réclusion à perpétuité pour l’enlèvement et le viol de six jeunes filles et l’assassinat de quatre d’entre elles - à savoir Julie Lejeune, Melissa Russo, An Marchal et Eefje Lambrecks -, et qui fait également l’objet d’une mise à disposition du gouvernement de 10 ans, s’était déjà fait refuser le 16 janvier dernier une demande de congé pénitentiaire. La décision émanait de la direction générale des établissements pénitentiaires.

Son éventuelle libération conditionnelle pourrait, en théorie, intervenir dès le 30 avril prochain. Dutroux pourra aussi introduire une nouvelle demande de bracelet électronique dès le 15 février 2014.

Jean Lambrecks, le père d’Eefje assassinée par Marc Dutroux, s’est dit soulagé de la décision du tribunal d’application des peines de Bruxelles.

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