Moins de Limbourgeois et West-Flandriens dans les universités

Les étudiants originaires du Limbourg et de Flandre occidentale seraient moins nombreux que ceux d’autres provinces à entamer des études supérieures et seraient sous-représentés de 39% dans les universités hors de leur province. C’est en tous cas ce qui ressort d’une étude effectuée par le bureau McKinsey et rapportée par le quotidien Het Belang van Limburg. Le recteur de l’université de Hasselt plaide pour l’introduction de nouvelles formations.

Des chiffres récents - consultés par le bureau d’études McKinsey, pour une étude réalisée à la demande du gouvernement flamand dans l’optique de la fermeture de l’usine Ford à Genk - indiquent que 15% de tous les jeunes Flamands âgés de 18 ans sont originaires du Limbourg. Les chercheurs en concluent que la participation des jeunes Limbourgeois à l’enseignement supérieur devrait aussi se situer aux environs de 15%, tout comme le pourcentage de diplômes remis à des étudiants originaires de cette province.

Pour ce qui est des formations dispensées à l’université de Hasselt (UHasselt), les étudiants limbourgeois y ont décroché 14,75% des diplômes de bacheliers professionnalisants (anciens graduats ou régendats par exemple), 14,99% des diplômes de bacheliers de transition (anciennes candidatures avant l’année 2005-2006), et 13,35% des diplômes de masters (anciennes licences).

Mais pour les formations dispensées dans des écoles supérieures ou universités dans d’autres provinces que le Limbourg, les jeunes Limbourgeois ne représentent plus que 6,81% des diplômes de bacheliers professionnalisants, 9,61% des diplômes de bacheliers de transition et 9,34% des diplômes de masters. Selon les chercheurs, ceci signifie que les étudiants limbourgeois sont sous-représentés de 39% dans les formations universitaires dispensées hors de leur province.

Les chiffres se rapportant aux étudiants de Flandre occidentale sont comparables à ceux concernant les étudiants limbourgeois.

"Davantage de formations dans le Limbourg"

L’une des raisons de cette sous-représentation pourrait être que la palette de formations universitaires est insuffisante dans le Limbourg et en Flandre occidentale. Le recteur de l’université de Hasselt, Luc De Schepper, affirme donc que ces chiffres sont la preuve qu’il faut créer de nouvelles orientations d’études dans son établissement.

« Nous savons que nous ne pouvons pas demander l’impossible pour l’instant. A terme, nous souhaitons cependant faire de l’UHasselt une université à part entière. La norme européenne est d’une université pour un million d’habitants. Il devrait donc être possible d’avoir 5 universités en Flandre pour 6 millions d’habitants », déclare De Schepper dans les pages du Belang van Limburg.

Le recteur de l’université hasseltoise est notamment demandeur de formations de masters dans les domaines des sciences, et pour les ingénieurs biologistes et civils. Il y a une semaine, l’université de Hasselt inaugurait déjà une école pour les doctorants en sciences. Elle encadrera chaque année 200 étudiants dans leur doctorat, afin de former « une nouvelle génération de leaders en recherche et en innovation ».

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