Va-t-on interdire les débats politiques à l'école?

Le département Enseignement en Flandre ne veut plus que les écoles organisent des débats politiques dans les prochaines semaines afin d'éviter la "propagande politique". Les débats ne pourront plus avoir lieu ni à l'intérieur, ni à l'extérieur des murs scolaires, que ce soit pour les élèves ou un autre public, écrivent samedi Het Nieuwsblad et De Standaard.

"Cela peut être interprété comme un problème de propagande politique à l'école", explique le département dans son avis. La commission qui a publié cet avis pourra sanctionner les écoles qui ne respecteraient pas les consignes.

Mieke Van Hecke, qui est à la tête de l'enseignement catholique au nord du pays, rejette cette interdiction. "De tels débats sont cruciaux pour l'éducation des jeunes", estime-t-elle.

Un avis partagé par Raymonda Verdyck, de l'enseignement officiel. "Nombre de nos écoles invitent les partis politiques à venir parler dans le cadre de l'éducation civique et la conscience sociale, politique que nous voulons enseigner à nos élèves."

L'avis du département Enseignement a été mis au jour par Elisabeth Meuleman, du parti de l'opposition Groen, qui l'a découvert lorsqu'un débat auquel elle devait participer a été annulé. "Il faut encourager les débats, pas s'y opposer", insiste-t-elle.

De son côté, le ministre flamand de l'Enseignement Pascal Smet (SP.A) se dit surpris par la position de l'administration. "Je vais clarifier la situation avec les écoles dès le début de la semaine prochaine", ajoute-t-il.

Enfin, le ministre président flamand Kris Peeters (CD&V) estime qu’il n’est pas question que le gouvernement flamand ou l’administration flamande interdisent les débats politiques dans les écoles.

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