Asile: Leterme reconnaît encore des difficultés

Le Premier ministre démissionnaire, Yves Leterme (CD&V) reconnaît qu'il y a des "difficultés" à surmonter pour la mise en œuvre de places d'accueil supplémentaires en faveur des demandeurs d'asile. Il souligne toutefois que le gouvernement fédéral a tiré les leçons du passé. De son côté le secrétaire d’Etat à l’Intégration sociale, Philippe Courad a organisé une réunion pour faire un état de lieux des possibilités d'accueil d'urgence des candidats réfugiés et faire coordonner les actions.

Le Premier ministre démissionnaire, Yves Leterme (CD&V) reconnaît qu'il y a des "difficultés" à surmonter pour la mise en œuvre de places d'accueil supplémentaires en faveur des demandeurs d'asile. Il souligne toutefois que le gouvernement fédéral a tiré les leçons du passé.

Critiquée par le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU pour son manque de prévoyance dans le cadre de l'accueil des demandeurs d'asile, la Belgique a réagit hier par la voix du Premier ministre.

Yves Leterme reconnaît que la question du manque de place doit être réglée d'urgence, car "les gens ne peuvent pas rester sans un toit au dessus de leur tête dans un pays prospère comme le nôtre", a-t-il déclaré dans le programme "De ochtend"sur Radio 1.

Yves Leterme estime toutefois que le gouvernement a retenu les leçons du passé.

En particulier de s'être trompé lorsque, sous le gouvernement d'Herman Van Rompuy, la décision de faire appel, à la Régie des bâtiments s'était heurtée à toute une série de procédures très lourdes.

"Aujourd'hui nous avons pu faire appel aux bons services de la Croix-Rouge", explique le Premier ministre, qui compte bien parvenir, dans les prochaines semaines, à ouvrir les quelque 2470 nouvelles places d'accueil supplémentaires.

"J'ai le sentiment que nous avons agi plus rapidement que l'an passé, mais nous rencontrons encore des difficultés pour que tout soit prêt dans les temps", explique Yves Leterme, qui rappelle encore les autres mesures prises par son gouvernement comme le renforcement du nombre des rapatriements et l'augmentation des capacités d'accueil via les initiatives locales d'accueil dans les communes.

Etat des lieux mais pas de décision

Alors que les minimas sont largement en dessous de zéro et que de nombreux demandeurs d'asile doivent dormir dans la rue, une réunion était organisée mardi soir par le secrétaire d'Etat à l'Intégration sociale, Philippe Courard.

Une réunion organisée  avec les bourgmestres et présidents de CPAS de la capitale ainsi qu'avec les ministres compétents de la Région bruxelloise et les partenaires du secteur de l'accueil pour faire un état de lieux des possibilités d'accueil d'urgence des candidats réfugiés et faire coordonner les actions.

Philippe Courard a rappelé qu'en cette matière la collaboration et la prise de responsabilité à chaque niveau de pouvoir étaient indispensables afin d'atteindre les objectifs fixés en matière de création de places d'accueil des demandeurs d'asile.

Selon son cabinet, Philippe Courard a ainsi invité une nouvelle fois les 19 bourgmestres bruxellois à multiplier les mesures de logement dont la réquisition de bâtiments afin de participer si possible plus encore à la politique d'accueil des demandeurs d'asile.

Quand une commune est confrontée à l'obligation de fermeture d'un squat ou d'une gare, il est souhaitable qu'elle prenne des mesures alternatives de relogement, a-t-il déclaré.

Philippe Courard a également rappelé qu'en collaboration avec le CPAS de Bruxelles Ville, le Samu social et la Croix-Rouge, le Gouvernement a décidé de renforcer le dispositif d'accueil des demandeurs d'asile à Bruxelles de 500 places.

Soulignant le travail important des ministres régionaux avec la mise en place des plans hiver, le Secrétaire d'Etat à l'Intégration sociale a annoncé qu'il venait de dégager, en période d'affaires courantes, un budget de 250.000 euros pour permettre aux 5 grandes villes du pays de renforcer le dispositif d'accueil des personnes sans abris pendant la période hivernale.

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