Le chômage génère de la criminalité

Une étude menée par des criminologues des universités de Gand et de Louvain indique que le niveau de criminalité dans une commune n’est pas déterminé par le nombre d’allochtones qui y résident - comme avait tenté de le démontrer une étude précédente -, mais par le taux de chômage dans cette commune. Les résultats de l’étude universitaire sont relatés ce lundi dans les pages du quotidien De Standaard.

Le politologue Marc Hooghe, qui enseigne à l’Université Catholique de Louvain (Brabant flamand), considère que la nouvelle étude est "une réponse à l’étude de Mario Van San", qui avait indiqué il y a quelques années que la criminalité était plus élevée chez les allochtones que chez les autochtones. "Mais Van San n’avait pas tenu compte des facteurs socio-économiques", précise le politologue.

L’étude des chercheurs gantois et louvanistes, qui a été publiée dans le British Journal of Criminology, a par contre tenu compte de toute une série de paramètres pour tenter de tracer les causes de la criminalité.

Selon Marc Hooghe, les criminologues ont cherché un lien éventuel entre les étrangers et la criminalité, mais "nous n’en avons pas trouvé". Les chercheurs ont par contre constaté qu’il existait un lien entre le taux de chômage dans une commune et le niveau de criminalité qui y est constaté.

Les résultats de l’étude ont été présentés ce lundi au cours d’un séminaire à Louvain sur la cohésion sociale en Flandre.

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