Enquête PISA: la Belgique bonne élève

L’étude mondiale sur le niveau de performance en matière d’éducation, réalisée tous les 3 ans par l’Organisation de coopération et de développement économiques, classe pour 2009 la Belgique en 8e position des pays analysés. En maths, les jeunes Belges se situent même au 4e rang européen. Alors que les écoliers flamands obtiennent de meilleurs résultats que les wallons, le ministre flamand de l’Enseignement, Pascal Smet (SP.A), estime qu’il faut pousser l’effort et qu’une réforme de l’enseignement secondaire s’impose.

Présentée ce mardi à Bruxelles, l’enquête mondiale PISA 2009, réalisée à l’initiative de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), effectue un classement des prestations d’écoliers de 70 pays ou grandes régions. Trois aptitudes sont ainsi testées : la compréhension à la lecture, les mathématiques et les sciences. Comme il y a trois ans, la Belgique réalise en bon score au niveau international.

Pour ce qui est de la compréhension à la lecture, des jeunes de 15 ans ont dû analyser un texte écrit. La Belgique a ainsi obtenu un score de 506 points, alors que la moyenne de tous les élèves testés au niveau mondial était de 500 points. Dans ce domaine, la Belgique occupe donc la 8e place au classement, ou la 11e place si l’on tient compte des entités économiques que sont Shanghai et Hong-Kong.

Au classement basé sur les connaissances mathématiques, la Belgique se place parmi les pays au-dessus de la moyenne, au 4e rang européen. En sciences, notre pays avoisine par contre la zone des pays se situant dans la simple moyenne de l’OCDE. Les auteurs de l’étude révèlent notamment que les pays où les écoliers doublent fréquemment une année - comme c’est le cas en Belgique - ont tendance à engranger de moins bons résultats.

En Flandre, l’étude a été menée en 2009 par l’université de Gand auprès de 4.500 élèves dans quelque 158 écoles. On y constate un léger recul par rapport aux prestations notées en 2000. En effet, les jeunes Flamands lisent en-dehors de l’école, mais le plus souvent des revues ou journaux et moins fréquemment des livres de fiction ou non-fiction. En cause, estime le professeur Martin Valcke, une absence de culture de la lecture et la disparition des bibliothèques scoalaires, notamment. Le ministre flamand de l’Enseignement, Pascal Smet, veut donc discuter avec la ministre régionale de la Culture, Joke Schauvliege, de la façon d’encourager les jeunes à la lecture.

"Apprendre aux enfants à lire volontiers"

Pour la Flandre, l’enquête PISA démontre en outre que la situation socio-économique d’un élève influence nettement ses prestations scolaires.

L’intérêt des écoliers flamands est d’autre part très modéré pour la lecture. La moitié des jeunes de 15 ans interrogés affirme lire seulement pour récolter des informations, alors que 41% considèrent la lecture comme une perte de temps. Pour 18% des adolescents questionnés, la lecture est néanmoins le passe-temps favori. Entre 2000 et 2009, les prestations moyennes des élèves flamands ont légèrement diminué.

Le ministre Pascal Smet (photo) ne veut pas se contenter des bons résultats obtenus dans l’étude PÏSA. "Nous devons amener nos enfants à lire volontiers". Le ministre flamand plaide également en faveur d’une réforme de l’enseignement secondaire, estimant que la différence entre l’enseignement normal, technique et professionnel doit être revue. "Il ne faut pas faire trop tôt la sélection. En Flandre, le choix d’études s’effectue à 12 ans, en Finlande seulement à 16 ans". La Finlande occupe la 2e place au classement de l’enquête mondiale.

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