Le fondateur d’Agalev accusé d'abus sexuel

Luc Versteylen, âgé aujourd'hui de 83 ans, a fondé le mouvement écolo Agalev, le précurseur du parti Groen! . Il y a une vingtaine d’années, il avait également créé un centre de réflexion "Leven in de brouwerij" à Viersel. C’est au sein de ce centre que l’abus sexuel aurait été commis, entre 1985 et 1995.

L’asbl qui gère ce centre aurait elle-même été mise au courant par ces cas d’abus via une communication anonyme. Trois personnes qui pourraient avoir été abusées par le père jésuitese sont présentées auprès de l'asbl qui a elle-même qui a contacté le parquet sur base d'une lettre anonyme.

L'auteur de la lettre ne parle que d'abus commis à son encontre, mais à la suite de la lettre, deux autres personnes se sont manifestées. Elles évoquent des manipulations et contacts corporels, selon le porte-parole de l'asbl. Les victimes étaient âgées entre 15 et 20 ans à l’époque des faits.

Notons que le père jésuite était connu pour son engagement contre toute forme de maltraitance des enfants et a soutenu la création du bois "Witte Kinderbos", contre la pédophilie. Il a ainsi été couronné de plusieurs prix pour son engagement.

Le parquet d’Anvers a confirmé qu’une plainte a été déposée contre Luc Versteylen et a ouvert une enquête.

Les jésuites flamands ont réagi samedi matin en indiquant avoir "toute confiance en la justice", qui fera "la clarté sur cette plainte". De son côté, le parti Groen ! ne semblait pas encore au courant de la plainte déposée. Il a souligné que Luc Versteylen n’exerçait plus aucune fonction au sein du parti.

Luc Versteylen a entre temps démissionné de son poste au sein du conseil d'administration du centre de réflexion "Leven in de brouwerij. Il a écrit une lettre aux membres du conseil d'administration de l'asbl dans laquelle il parle d'une plaitne à cause "d'un comportement qui a dépassé la mesure" et indique qu'il a peut-être "déçu et même blessé involontairement certaines personnes", mais que cela n'avait jamais été son intention.

"La recherche, dans les années 70, d'une nouvelle expérience corporelle était certes limite, mais n'a jamais transgressé celle-ci", peut-on lire dans la lettre. Cependant, il admet qu'après avoir participé à la vie dans l'asbl durant quarante ans, il ait déçu et même blessé certaines personnes, alors qu'il avait le souci de bien faire, explique en substance Luc Versteylen. Il souhaite qu'on lui donne la possibilité de réparer le mal qu'il a fait involontairement à ces personnes et de pouvoir continuer à vivre avec chacun en bonne entente.

Le père jésuite parle d'une plainte pour un comportement qui aurait transgressé les limites. "J'espère qu'il y a suffisamment de personnes qui peuvent témoigner que j'ai essayé déjà depuis des années d'être le contraire d'un abuseur d'enfants", conclut Luc Versteylen.