BASF vend ses activités engrais à Anvers

Le géant allemand de la chimie a annoncé ce mardi dans un communiqué qu’il souhaite se défaire de ses usines d’engrais dans le port anversois. Les 331 personnes qui y travaillent actuellement seront reprises par le futur acheteur, assure BASF. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2012.

Les activités engrais de la société chimique allemande ont une capacité annuelle totale d’environ 2,5 millions de tonnes. Mais elles représentent moins d’un pourcent du chiffre d’affaires total du groupe.

A Anvers, la vente envisagée par BASF comprendra la ligne de production d’engrais AN/ANC (amnonitrate/amnonitrate calcique), d’engrais Nitrophoska et d’acide nitrophosphorique, ainsi que trois lignes de production d’acide nitrique liées à la production d’engrais.

Dans un premier temps, la direction prévoit de regrouper les activités dans une filiale entièrement BASF. Les employés qui y travaillent - quelque 331 personnes - seront repris par la nouvelle structure, et plus tard par le nouvel acquéreur. « Tous les employés maintiendront toutes leurs conditions de salaire », assure le groupe.

BASF prévoit en outre de vendre sa participation dans PEC-Rhin qui produit des engrais NA/NAC et les intermédiaires nécessaires à leur production, à savoir l’ammoniaque et l’acide nitrique. Cette société est une joint venture à 50% avec GPN qui appartient au groupe français Total et emploie 190 personnes.

« Nos activités engrais sont rentables, mais ne se situent pas au cœur de nos activités stratégiques », expliquait Andreas Kreimeyer, membre du directoire de BASF et responsable du segment Chemicals.

Le syndicat socialiste très surpris

Le syndicat socialiste FGTB s’est dit « très surpris et déçu » par les projets de BASF de vendre la majeure partie de ses activités engrais. Il entend essayer de garantir la situation des travailleurs. La vente des activités a été annoncée lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire.

« BASF dispose d’un nom et d’un rayonnement qui offrent des garanties aux travailleurs. Nous allons tenter d’assurer le respect des obligations légales qui prévoient le maintien du salaire et des conditions de travail lors d’un rachat ».

La FGTB voit un parallèle avec les activités plastiques de BASF. « Celles-ci ont été vendues il y a 4 ans avant d’être incluses l’année passée dans une joint venture avec Ineos. Même si un bon accord est conclu, il reste toujours une part d’incertitude ».

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